Fiche pratique
Vérifié le 11/12/2018 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre) La vente hors établissement, aussi appelée "porte à porte" ou vente à domicile, consiste à proposer au consommateur de souscrire un contrat de vente, de location ou de prestation de services. Elle est soumise à une réglementation protectrice portant sur le contenu du contrat et les délais de rétractation.
Il s'agit de toute action hors établissement, au domicile ou sur le lieu de travail d'une personne, même à sa demande (y compris la vente par réunion privée au domicile d'un particulier), proposant l'achat, la vente, la location, la location-vente ou la location avec option d'achat de biens ou la fourniture de services. Il peut s'agir par exemple de la pose d'une véranda ou d'une serrure de porte ou d'un ravalement de façade. La protection s'applique aux personnes physiques en tant que consommateurs. Elle s'étend aux professionnels employant 5 salariés maximum si l'objet du contrat n'entre pas dans le champ de leur activité principale. Pour qu'un contrat puisse être qualifié de vente hors établissement, il doit avoir été signé en présence physique et simultanée des parties : C'est le cas par exemple lorsque le vendeur fait une proposition personnalisée dans une galerie commerciale puis emmène le client dans son magasin pour faire signer un contrat. Les contrats suivants ne sont pas considérés comme des ventes hors établissement :
À noter le professionnel étranger qui fait du démarchage est soumis à la loi française. Pour que le consommateur soit lié par un contrat de vente de biens ou de fourniture de services, le vendeur à domicile doit obligatoirement lui communiquer un certain nombre d'éléments. Avant la conclusion du contrat, le professionnel doit communiquer de manière lisible et compréhensible, sur support papier ou durable, un certain nombre d'informations dont les plus courantes sont : A défaut, il encourt une amende administrative (<span class="valeur">3 000 €</span> pour une personne physique, <span class="valeur">15 000 €</span> pour une personne morale). En cas de litige, c'est au vendeur professionnel de prouver qu'il a bien respecté cette obligation d'information. La conclusion de la vente se traduit par la signature d'un contrat. Le professionnel doit en garder un exemplaire et en remettre un au client, par écrit ou sur support durable (document en format pdf, clé USB, CD, courriel, par exemple). Le contrat doit comporter l'ensemble des informations les plus courantes précitées (bon de commande, conditions générales, par exemple), ainsi qu'un bordereau de rétractation détachable. A défaut, il pourra être annulé en justice. En cas d'absence de remise de contrat ou de bordereau de rétractation, le vendeur (personne physique) encourt une peine d'emprisonnement de 2 ans et <span class="valeur">150 000 €</span> d'amende. Pour les personnes morales, l'amende est de <span class="valeur">750 000 €</span>. Le vendeur professionnel ne peut pas recevoir de paiement ou de contrepartie financière, sous quelque forme que ce soit de la part du consommateur avant un délai de 7 jours à partir de la conclusion du contrat. Des exceptions existent néanmoins : Dans les deux premiers cas, le consommateur dispose : A défaut, le professionnel encourt une peine d'emprisonnement de 2 ans et d'une amende de <span class="valeur">150 000 €</span> pour les personnes physiques, <span class="valeur">750 000 €</span> pour les personnes morales. <span class="miseenevidence">Le consommateur dispose de 14 jours pour renoncer à son engagement :</span> Si le jour d'expiration du délai est un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, le délai est prolongé jusqu'au lundi ou le lendemain du jour férié. Lorsque la commande comporte plusieurs biens livrés séparément ou de manière échelonnée, le délai court à partir de la réception du dernier reçu. Cependant, s'il s'agit d'une livraison des biens régulière et sur une période définie, le délai court à partir de la réception du premier bien. Pour exercer son droit, le consommateur doit envoyer au professionnel le <a href="https://www.talmas.fr/vos-demarches/demarches-en-ligne/?xml=R38397">formulaire</a> ou toute déclaration (par exemple, lettre simple) exprimant clairement et sans ambiguïté sa volonté de se rétracter. <span class="miseenevidence">Il dispose ensuite d'un nouveau délai de 14 jours pour renvoyer ou restituer le bien.</span> La rétractation ne doit pas entraîner de frais pour lui (sauf frais éventuels de renvoi si le professionnel l'en a informé préalablement et sauf frais liés à un début d'exécution de prestation de services). Le professionnel doit rembourser la totalité des sommes versées. Le consommateur ne peut pas exercer son droit de rétractation pour les contrats suivants :
Attention :
si le consommateur signe un contrat déjà daté, non daté ou antidaté, il peut perdre sa possibilité de renoncer à son engagement. Si les informations sur le droit de rétractation ne sont pas fournies, ou sont fournies dans une forme ne respectant pas les règles, le délai de rétractation est prolongé de 12 mois à partir de l'expiration du délai initial de 14 jours. Si le professionnel communique ces informations pendant cette prolongation, le délai débute à partir de la date de réception de ces informations. Le professionnel encourt une amende administrative de <span class="valeur">15 000 €</span> maximum ou<span class="valeur"> 75 000 €</span> pour une personne morale. Le consommateur en litige avec un professionnel doit d'abord rechercher une solution amiable. Il peut contacter le service client. En l'absence de réponse, ou en cas de réponse insatisfaisante, il peut saisir le service consommateurs. Ses coordonnées figurent obligatoirement dans les conditions générales de vente ou sur le site internet. Si le litige persiste, il peut envoyer une lettre recommandée avec avis de réception récapitulant l'objet de la réclamation. Si le vendeur ne répond pas au courrier, ou s'il répond de manière insatisfaisante, il est possible de<a href="https://www.talmas.fr/vos-demarches/demarches-en-ligne/?xml=F33338"> saisir le médiateur de la consommation</a>. Le consommateur peut également alerter la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Missions : respect des règles de la concurrence, protection économique des consommateurs, sécurité et de conformité des produits et des services Par téléphone <span class="miseenevidence">3939</span> Coût : service gratuit + prix de l'appel (<a href="http://www.infosva.org/?tel=3939&date=06-02-2017" target="_blank">en savoir plus</a>
) Lundi et jeudi : 8h30 à 18h15 Mardi et mercredi : 8h30 à 13h Vendredi : 13h à 17h Depuis l'outre-mer et l'étranger : +33 (0) 1 73 60 39 39 (uniquement depuis un poste fixe, coût d'une communication + coût de l'appel variable selon les pays et opérateurs) Par messagerie Accès au <a href="https://www.economie.gouv.fr/contact/contacter-la-dgccrf?dest=particulier" target="_blank">formulaire de contact</a> En cas de litige avec un commerçant d'un autre pays de l'Union européenne, de la Norvège ou de l'Islande, le consommateur peut solliciter l'intervention du centre européen des consommateurs (CEC France). En cas de litige avec un professionnel situé en dehors de l'Union européenne, il peut déposer une plainte auprès du réseau international de contrôle et de protection des consommateurs (RICPC). En l'absence de solution amiable, il est possible de saisir la justice. La juridiction compétente dépend des sommes en jeu dans le litige. S'il est victime d'une infraction (par exemple abus de faiblesse), il peut porter plainte auprès du procureur de la République près du <a href="https://www.talmas.fr/vos-demarches/demarches-en-ligne/?xml=F20851">tribunal</a> de son lieu d'activités.
Code de la consommation : articles L111-1 à L111-8
Obligations d'information précontractuelle
Code de la consommation : article L211-2
Contrats conclus à distance et hors établissement
Code de la consommation : articles L221-5 à L221-7
Obligation d'information pré contractuelle
Code de la consommation : articles L221-8 à L221-10
Contrats conclus hors établissement
Code de la consommation : articles L221-11 à L221-15
Contrats conclus à distance
Code de la consommation : articles L221-18 à L221-28
Droit de rétractation
Code de la consommation : articles L221-16 et L221-17
Démarchage téléphonique et prospection commerciale
Code de la consommation : article L232-3
Contrats transfrontaliers
Code de la consommation : articles L242-1 à L242-4
Sanctions civiles
Code de la consommation : articles L242-5 à L242-9
Sanctions pénales
Code de la consommation : articles L242-10 à L242-14
Sanctions administratives
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